Genèse.I.2.
La terre était tohu & bohu, une
ténèbre sur les faces
de l'abîme & le souffle d'Elohim.
Zohar. Préléminaires. 11.b.
Ces mots énoncent les
quatre
châtiments dont sont punis les coupables.
Le tohu représente la strangulation
indiquée par "la ligne de tohu" (Es. 34.11) qui est "corde
de mesure" (Zac. 2.5).
Le Bohu représente la lapidation
par les pierres qui plongent dans le grand Abîme pour perdre
les réprouvés.
L'Obscurité désigne la mort
par le feu
ainsi qu'il est dit: "Lorsque vous avez entendu la voix dans l'obscurité,
la montagne brûlait d'un feu qui montait jusqu'au
ciel"
(Deut.5.20).
C'est le feu ardent qui attend sur la tête des ignobles le moment
de les consumer.
Le Souffle représente la décapitation,
c'est un vent d'orage qui est comme un glaive tranchant qui tournoie.
Ainsi dit-on que "le flamboiement de l'épée tournoyante"
(Gen. 3.24) est appelé souffle.
Zohar. 39.b.Traité de Palais
La terre était tohu et bohu, une ténèbre sur les
faces de l'abîme et le souffle d'Elohim.
Le Tohu, le Bohu, l'Obscurité et le Souffle, ce sont les quatre
fondements du monde.
Zohar. 34.b.Berechit II. Tossefta
L'Est s'approcha enfin de l'Ouest,
& l'Ouest au comble de la joie, interpella les autres en leur proposant:
"Faisons l'homme à notre ressemblance, comme notre image"
(Gen. 1.26),
en sorte qu'il embrasse comme nous les quatre
directions du monde ainsi que l'en-haut et l'en-bas.
L'Est s'unit donc à l'Ouest et lui donna naissance.
Deutéronome. III. 27.
Monte au sommet du Pisgah,
lève tes yeux à l'ouest (la mer),
au nord,
au sud, ( le Téiman),
à l'est,
& vois de tes yeux, car tu ne passeras pas ce Jourdain!
Zohar. 71.b
Dans le carré que forme
l'espace, quatre visages sont gravés:
le visage du lion,
le visage de l'aigle,
le visage du taureau
& le visage de l'homme.
Sur chaque visage est inscrit
le visage de l'homme,
de telle manière que le visage du lion soit celui de l'homme,
le visage de l'aigle soit celui de l'homme, le visage du taureau soit
celui de l'homme,
que tous les visages soient compris dans le visage de l'homme.
C'est pourquoi il est écrit:
"la
forme de leur visage, c'est le visage de l'homme". (Ez. 1.10.):
Ezéchiel. XIV. 21.
J'envoie contre Jérusalem mes quatre
châtiments mauvais:
l'épée, la famine, la bête féroce &
la peste.
Ezéchiel. XLVIII. 31.
Les portes de la ville sont aux noms
des tribus d'Israël.
3 portes au nord: porte de Ruben, une; porte de Juda, une; porte de
Lévi, une.
3 portes à l'est: porte de Joseph, une; porte de Benjamin, une;
porte de Dan, une.
3 portes au sud: porte de Siméon, une; porte de Issachar, une;
porte de Zabulon, une.
3 portes à l'ouest: porte de Gad, une; porte de Aser, une; porte
de Nephtali, une.
Zacharie. II.1.
Je lève les yeux, je vois, et voici: quatre
cornes.
Proverbes. XXX. 4.
Qui est monté au ciel et
en est redescendu?
Qui a recueilli le vent dans ses poings?
Qui a serré les eaux dans
son vêtement?
Qui a établi toutes les limites de la terre?
Job. XXIII. 8 - 9.
Mais voici, je vais devant, il n'est pas; derrière je ne le discerne
pas.
À gauche, quand il agit je ne le contemple pas; il s'enveloppe
à droite, je ne le vois pas.
Zohar. 5.a. Préliminaires.
Sur Job. 28.27 : Alors il la regarda, la récita, posa sa limite,
la creusa et il parla à l'homme.
Eu égard à ces quatre instances
(regarder, réciter, poser, creuser) il créa ce qu'il créa.
Avant de donner naissance à son oeuvre, il introduisit d'abord
quatre
termes Berechit Bara Elohim Eth
& ceci avant de mentionner les cieux.
Ces quatre expressions correspondent donc aux quatre regards qu'il
jeta sur la Torah
avant de mettre son oeuvre en chantier.
Daniel.VII. 4 - 7.
Daniel prit la parole & dit:
Je regardais dans ma vision, durant la nuit
et voici, les quatre vents des cieux agitent
la grande mer,
& quatre bêtes immenses
montent de la mer, différentes l'une de l'autre.
La première est comme un lion,
il a des ailes d'aigle.
Je regardais jusqu'à ce que ses ailes lui soient arrachées.
Elle s'élève de la terre, dressée
sur ses pieds, comme un homme, &
un coeur d'homme lui est donné.
& voici, une autre bête, la seconde, semblable à un
ours,
elle se dresse d'un côté, trois
côtés dans sa gueule, entre ses dents.
Il lui est dit ceci: lève-toi, mange de la chair, en quantité!.
Après cela, j'en vois une autre, semblable à une panthère,
elle a quatre ailes d'oiseaux sur le dos.
La bête a quatre têtes, la domination lui est donnée.
Après cela, je regarde, dans mes visions nocturnes, & voici,
une quatrième bête, terrible, effrayante, extraordinairement
puissante, avec de grandes dents de
fer.
Elle mange, broie et écrase le reste de ses
pieds.
Elle diffère de toutes les bêtes avant elles, elle a dix
cornes.
Sagesse de Salomon. XIII. 1- 2.
Ils ne peuvent, d'après les biens visibles, connaître celui
qui est,
ni reconnaître, en considérant ses oeuvres, l'artisan.
Mais ils ont regardé le feu, le souffle,
ou l'air rapide, ou l'orbe des étoiles,
ou les eaux puissantes,
ou les luminaires du ciel comme
des dieux gouverneurs du monde.
I. Hénoch. XVIII. 1.
J'ai vu la pierre angulaire de la terre.
J'ai vu les quatre qui soutiennent la terre.
I. Hénoch. LXI. 1.
En ce temps-là, je l'ai vu, on aura donné aux anges
de longs cordeaux.
Ils auront pris des ailes pour s'envoler en direction du nord.
5. L'ange qui m'accompagnait m'a dit:
"Ces mesures révéleront tout ce qui est caché
au fond de la terre,
ceux qui ont péri victimes du désert,
ceux qui ont été engloutis par les fauves,
ceux qui ont été engloutis par les poissons de la mer".
IV. Esdras. III. 19.
Ta Gloire passa alors les quatre portes,
celle du feu, celle du tremblement de terre,
celle du vent & celle de la grêle.
II. Baruch. LIX. 5.
Il lui montra les mesures du feu, les profondeurs
de l'abîme, la force des vents,
le nombre des gouttes
de pluie.
II. Baruch. LXIV. 3.
Il édifia une statue à
cinq
visages, dont quatre étaient
tournées vers les quatre vents,
& la cinquième était au sommet de la statue, comme
pour résister au zèle du Puissant.
Apocalypse d'Abraham. VII.
Le feu est plus digne de vénération
que les idoles, car ce qui est insoumis
se soumet à lui,
et il se moque de ce qui périt sans peine dans ses flammes.
Mais je ne l'appellerai pas dieu, car il est soumis aux eaux.
Plus dignes de vénération sont les
eaux,
car elles triomphent du feu & nourrissent la terre.
Mais elles non plus je ne leur donnerai pas le nom
de dieu,
car en s'infiltrant sous la terre, elles se soumettent à elle.
J'appellerai plus digne de vénération la terre, car elle
triomphe de la nature de l'eau & de sa masse.
Mais à elle non plus je ne donnerai pas le nom de dieu,
car elle est séchée par le soleil
et elle est destinée au travail de l'homme.
Plus que la terre, j'appellerai digne de vénération le
soleil,
car il éclaire de ses rayons le monde & les différentes
atmosphères.
Mais celui-là, non plus je ne le placerai pas parmi les dieux,
car la nuit, sa course est
assombrie par les nuées.
& pas plus je ne nommerai dieu la lune
& les étoiles,
car elles aussi, en leur temps,
la nuit, obscurcissent leur lumière.
Zohar. 5.b. Préliminaires
Le Feu, l'Eau
et le Souffle bien qu'étant les trois
fondements essentiels demeuraient en suspens
& leur effectivité ne se révéla que lorsque
la terre les dévoila
Zohar. 80.a. Lekh Lekha
Les quatre fondements du corps sont:
le feu, le souffle, la
poussière
& l'eau,
qui correspondent à l'âme de l'âme, à l'âme,
au souffle & à l'individualité.
Zohar. Disposition du jardin d'Eden (Seder Gan Eden)
Des fleurs faites de brindilles des quatre couleurs
de lueurs irradient vers les lettres.
Midrach ha Neelam. 13. a. Berechit
Quatre vents soufflent chaque jour des quatre
directions du monde.
Le vent d'Est souffle depuis l'aube jusqu'au milieu de la journée,
de concert avec lui surgissent les 3075
vents du trésor du désir; son préposé est Michaël.
Le vent d'Ouest souffle depuis le milieu du jour jusqu'au début
de la nuit,
465 vents surgissent avec lui du trésor de la source; son préposé
est Raphaël.
Le vent du Sud souffle depuis le crépuscule jusqu'au milieu
de la nuit,
avec lui surgissent les 275 vents du trésor du désir.
son préposé est Ouriel.
Le vent du Nord souffle du milieu de la nuit jusqu'à l'aube,
300 000 vents et tempêtes l'accompagnent.
Maïmonide, Guide des Egarés. II.10.
La sphère de la lune
serait ce qui meut l'eau;
la sphère du soleil,
ce qui meut le feu;
la sphère des autres planètes, ce qui meut l'air;
enfin la sphère des étoiles fixes, ce qui meut la terre.
À ce rapport des étoiles fixes avec la terre,
on a fait allusion en disant que le nombre
des espèce de plantes
correspond à celui des individus de l'ensemble des étoiles.
De cette manière donc, il se peut que l'ordre soit celui-ci:
quatre sphères,
quatre
éléments mus par elles & quatre
forces émanées d'elles.
De même les causes de tout mouvement des sphères sont
au nombre de quatre, à savoir:
la figure de la sphère,
-je veux dire sa sphéricité- son âme, son intellect,
& l'Intelligence séparée, objet de son désir.
Les quatre espèces de forces générales descendues
des sphères vers nous sont:
la force qui fait naître les minéraux, celle de l'âme
végétative, celle de l'âme vitale
& celle de l'âme rationnelle.
Ce nombre de quatre
est remarquable & donne à réfléchir.
Dans le Midrach de Rabbi Tan'houma on dit: "Combien de degrés
avait l'échelle? quatre" (Gen.
28.12).
Dans tous les Midrachîm on rapporte "qu'il y a quatre
légions d'anges", & on répète cela souvent.
Dans quelques copies j'ai vu: "Combien de degrés avait l'échelle?
sept";
mais toutes les copies s'accordent à dire que "les anges de
D." qu'il vit "monter et descendre"
n'étaient que quatre, pas d'avantage, "deux qui montaient, deux
qui descendaient",
que les quatre se tenaient ensemble sur un des degrés de l'échelle
& que tous quatre ils se trouvaient sur un même rang,
les deux qui montaient comme les deux qui descendaient.
Ils ont donc appris de là que la largeur de l'échelle
dans la vision prophétique
était comme l'univers et le tiers;
car l'espace d'un seul ange, dans cette vision prophétique,
étant comme le tiers de l'univers
-puisqu'il est dit: "Et son corps était comme un tarchich" (deux-sixième)
Dan. 10.6
- Il s'ensuit que l'espace occupé par les
quatre
était comme l'univers et un tiers.
Dans les allégories de Zacharie, après avoir décrit
(6.1) "les quatre chariots sortant d'entre deux montagnes, lesquelles
montagnes étaient d'airain"
il ajoute pour en donner l'explication (5.5) "Ce sont les quatre vents
du ciel".
Diogène Laërce, Vies.II.11.
Métrodore de Lampsaque.
fut le premier à étudier Homère
sous l'angle de la philosophie de la nature:
Agamemnon est l'éther; Achille est le soleil;
Hélène la terre; Alexandre l'air,
Hector la lune.
Aétius, Opinions. I. 3. 8.
Selon Pythagore, c'est d'une
tétrade que notre âme est constituée:
l'intellect, la science, l'opinion, la sensation
Xénophane. A. 29.
Jean Philipon, Commentaires sur la Physique d'Aristote. 125. 27.
Porphyre déclare que Xénophane considérait que
les principes sont le sec et l'humide,
je veux dire la terre & l'eau, & il se référait
à un passage qui le montre:
"Terre & eau, c'est cela que sont toutes les choses qui naissent
et qui croissent".
Homère semble avoir partagé
cette conception quand il dit:
Iliade. VII. 99.
Que ne devenez-vous, vous tous, & eau
& terre!
Héraclite. B. 30.
Ce monde-ci, le même pour tous, nul des dieux ni des hommes ne
l'a fait.
Mais il était toujours est & sera,
Feu éternel s'allumant en mesure et
s'éteignant en mesure.
Héraclite. B. 36.
Pour les âmes, mort est
devenir eau, & pour l'eau, mort
devenir terre.
Mais de la terre, l'eau naît, & de l'eau, l'âme.