Sphæra   sphère   sphere   Sphaere   sfeer   sfera   sfär   esfera
 
 
 
 
 

Empédocle. B.28.

Sphairos est là, tout rond, joyeux, immobile.

*

Oracles Sibyllins. Livre III. 88.

On ne verra plus alors les globes jubilants des luminaires.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



 
 
 
 
 
 

Parménide.  B. 1.

 La vérité bellement circulaire.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


Parménide. A. 31.

Parménide pense que dieu est immobile & à la fois limité & sphérique.

*

Parménide.  B.8.

Mais il ne reste à présent qu'une voie dont on puisse parler :
celle du "il est":
& puisque existe aussi une limite extrême,
il est de toutes parts borné et achevé,
& gonflé à l'instar d'une balle bien ronde,
du centre vers les bords en parfait équilibre.

*

Xénophane. A. 1.

La substance du dieu est sphérique
& ne ressemble aucunement à celle de l'homme.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



 
 
 

Zohar. 139.a.

Sur Genèse XXV.34,

"Jacob donna à Esaü du bouillon de lentilles".
 

Qu'est-ce que les lentilles?
Elles sont rondes
comme la sphère qui entoure l'univers,
c'est à dire qu'elle n'abandonne jamais son circuit.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



 
 
 
 
 
 

Platon, le Banquet. 190.b.

Aristophane :

À l'origine,
le mâle était un rejeton du soleil,
la femelle, de la terre,
de la lune enfin, celui qui participe de l'un & l'autre ensemble,
attendu que la lune participe aussi des deux autres astres ensemble.
& justement,
s'ils étaient tournés en boule,
eux-mêmes aussi bien que leur démarche,
c'est parce qu'ils ressemblaient à leurs parents.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



 

Timée. 33.b.

En fait de figure,
il lui a donné celle qui  lui convient & lui est conaturelle;
or, au vivant qui doit envelopper en soi tous les vivants,
ce qui peut convenir comme figure
c'est celle qui comprend en soi tout ce qu'il a de figures;
aussi est-ce en forme de sphère qu'il l'arrondit, le travaillant au tour.

*

Timée. 33.c.

La polissure de tout le pourtour extérieur fut du dernier fini:
D'yeux en effet, il n'avait nul besoin, car de visible il ne restait rien hors de lui,
& d'ouïe pas davantage, car il n'avait rien non plus d'audible;
& il n'y avait pas d'air ambiant qui demandât une respiration,
il n'avait pas non plus d'organe pour prendre la nourriture, ni la rejeter.
Il ne pouvait en effet rien perdre, ni rien recevoir du dehors, puisqu'il n'y avait rien.
De mains ni de pieds, on ne crut pas devoir lui en adapter d'inutiles.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



 
 
 
 

Timée. 44.d.

Or il y avait deux révolutions divines
imitant la figure du Tout,
laquelle est sphérique,
les Dieux ont introduit ces révolutions
dans un corps sphérique.
C'est ce que nous appelons maintenant la tête.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



Aristote,  Du Ciel. II. 287. a. 15.

C'est une nécessité  que le ciel soit sphérique.
En effet, s'il y avait des arêtes rectilignes,
il en découlerait qu'il y aurait en dehors de lui, du lieu, du corps & du vide,
car un polyèdre en rotation n'occupe jamais un espace identique:
là où précédemment se trouvait un corps, il n'y en a plus, à présent,
& là où il n'y en a pas maintenant, il va en revenir un,
par suite du changement dans la position des angles.

*

Aristote, Météorologiques. II. 365. a. 30.

Aussi loin que s'étend notre connaissance du monde habité,
nous voyons la ligne d'horizon changer sans cesse
avec notre propre changement de position,
ce qui prouve bien que la terre est convexe & sphérique.
 
 
 
 
 
 
 
 



 
 
 
 
 
 

Aristote, Physique, IV. 218. a. 33.

Pour certains Pythagoriciens,
le temps est la sphère en mouvement de l'univers,
pour d'autres,
la sphère elle-même.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



 
 

Elien, Histoire Variée, livre III. § 11.

Les péripatéticiens disent que pendant la journée,
l'âme asservie & entrelacée au corps
n'est pas capable de contempler la vérité en toute pureté.
La nuit, libérée de cette servitude,
elle prend la forme d'une sphère dans la poitrine
& devient plus prophétique,
& c'est de là que proviennent les rêves.

*

Macrobe, Commentaire du songe de Scipion, Livre I. Chap. XII.

Route que parcourt l'âme,
en descendant de la partie élevée du monde
vers la partie inférieure que nous occupons.
L'âme descendant des limites célestes, quitte aussitôt sa forme sphérique,
qui est celle de la nature divine,
pour s'allonger & s'évaser en cône.
 
 
 
 
 
 
 
 



 
 
 
 
 
 
 

Cléomède, De motu circulari corporum caelestium. II. 170. 11.
 

Si un corps sphérique
est éclairé par un autre corps sphérique de même grandeur,
l'ombre projetée par le corps éclairé
a la forme d'un cylindre de révolution;
mais si le corps éclairé est plus grand,
l'ombre a la forme d'une corbeille:
elle s'élargit toujours & progresse à l'infini.
Si toutefois c'est le corps éclairant qui est le plus grand,
l'ombre projetée affecte nécessairement la forme d'un cône.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



 
 
 
 

Léonard de Vinci, Carnets, Bibl de l'Institut, Ms I, fol. 43.

Aucun corps opaque de forme sphérique,
vu des deux yeux,
ne semblera jamais parfaitement rond.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

.


Guy Lefèvre de la Boderie, Hymnes ecclésiastiques.
Autre Chant Royal. Argumentum. Ex Claudiano poëta Romano.

Ne les Trépieds des Brachmanes antiques
de soi mouvant en un Rons ordonné,
Ni le Pigeon par loix Géométriques
du Tarentin à voler façonné,
ni de Memnon la statue admirable
sonnant aux rais du soleil désirable.
Ni char, ni Nef, que Myrmecide ouvroit
d'ivoire blanc, qu'une mouche couvroit
Ni cette noix qui l'Iliade enserre,
n'égalent point, qui veut juger de droit
l'oeuvre parfaite de la Sphère de verre.

*

Claudian, II. 278.

When Jove looked down and saw the heavens figured in a sphere of glass,
he laughed.
 
 
 
 
 
 
 
 


 

Kepler, Paralipomènes à Vitellion. Chapitre I.

Pour la sphère, le Créateur s'est amusé, dans sa grande sagesse,
à la former à l'image de la sainte Trinité.
Le point central est donc comme une source pour la Sphère,
la surface est l'image du point intime,
& l'on conçoit chaque chemin pour y parvenir
comme engendré par une émanation infinie du point hors de lui-même.
Ceci engendre partout entre le point & la surface l'égalité la plus absolue,
l'union la plus étroite,
la convenance, la connexion, la relation, la proportion, la symétrie les plus belles.
& quoique le Centre, la Surface et l'Intervalle assurément soient trois,
ils ne font pourtant qu'un,
de sorte que l'on ne peut, même en pensée,
en séparer un des autres sans que le tout soit détruit.
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 
 
 


 

Mersenne, Question physiques et mathématiques. 44.

 Il n'est pas facile de déterminer si la voix,
qui a coutume de s'étendre en rond, peut être enfermée dans un tuyau,
et si elle peut compenser en longueur ce qu'elle pert en rond.
Cette même difficulté se rencontre aux anges,
car on ne sait pas s'ils peuvent changer la sphère de leur activité en cylindre,
ou en toutes autres formes de figures.