Aristote,  De l'âme. 404.a1.

Démocrite dit que le feu et l'âme ont des atomes de forme sphérique,
comme ce que nous appelons les poussières de l'air,
qu'on voit dans les rais du soleil filtrant à travers les volets.

Aristote,  De l'âme. 404.a16.

Certains pythagoriciens prétendent que l'âme est constituée de poussières
en suspension dans l'air;
d'autres , qu'elle est le moteur de ces poussières.
Ce qui fait dire cela, c'est qu'elles paraissent douées d'un mouvement continu,
même quand l'air est parfaitement calme.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



 

Lucrèce, De la Nature. II.0115.

Regarde,
quand la lumière du soleil fait pénétrer un faisceau de rayons
dans l'obscurité de nos maisons,
tu verras une multitude de corpuscules s'entremêler de mille façons
dans le faisceau lumineux &,
soldats d'une guerre éternelle,
se livrer combats & bataille, guerroyer par escadrons,
sans trêve se joignant & se séparant.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



 
 

Sénèque, Questions Naturelles. Livre V. Chap I. 1.

Quand le soleil pénètre dans un local fermé,
nous voyons de tout petits corpuscules
qui se meuvent en sens contraire,
qui montent, descendent,
se rencontrent de mille manières.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 

Plutarque, Propos de table.VIII.722.a.

Anaxagore dit que le soleil remue l'air
d'un mouvement tremblant & plein de battements,
comme il appert par ces petites limures & petits lopins de poussière
qui volettent par les trous où passe la lumière du soleil.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



 

Ibn al-Haytham, Discours de la lumière.

La lumière du soleil, de la lune ou du feu,
pénétrant dans une chambre obscure à travers une ouverture d'une certaine grandeur
- si dans cette chambre il y a de la poussière ou que l'on en soulève -
apparaîtra manifestement sur la poussière mêlée à l'air
& se montrera sur la surface du plancher ou sur le mur opposé à l'ouverture:
de l'ouverture au plancher ou au mur, la lumière suit des trajectoires rectilignes.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



 
 
 
 
 
 

Léonard de Vinci, Carnets, Ms Leicester, fol. 4

Nous pouvons observer la différence entre les atomes de la poussière & ceux de la fumée,
qu'on voit dans les rayons du soleil filtrant
dans les pièces obscures à travers les fissures des murs;
l'une semble couleur de cendre & l'autre -la fumée subtile- du plus beau bleu.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



Morin à Descartes. 12 août 1638.

J' ai oublié de vous dire que je pense avoir découvert par hasard
votre matière subtile & son mouvement,
par le trou et la fente d'une fenêtre exposée au soleil,
à l'entour  desquels se fait un certain bouillonnement lumineux d'air,
où vous voyez voltiger une matière subtile;
mais je crois pouvoir rendre raison de cet effet par mes hypothèses de la lumière,
& que cela n'arriverait pas en un air pur.

Morin à Descartes. Octobre 1638.

Je vous supplie de croire que je n'ai point fait si pauvre jugement de votre esprit,
que de penser que vous avez pris la poussière
ou les atomes qui paraissent aux rayons du soleil dans une chambre close,
pour la matière subtile dont vous traitez;
& que moi-même je ne la prends pas pour telle, comme vous le pensez.
Ma conception est d'un ton plus haut...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



Cyrano de Bergerac,
l'Autre monde ou les états & empires de la lune.

 Cette poussière de feu
qu'on appelle rayons visuels.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



 
 
 
 

Giambattista Vico,
La science nouvelle. Livre II, DE LA PHYSIQUE POÉTIQUE.
Corollaire des descriptions héroïques.

Cernere oculis, voir distinctement,
représente les yeux comme un van, & les prunelles comme deux trous.
Deux bâtons ou deux rayons de lumière sortent de ces trous
& vont toucher les objets que nous voyons distinctement;
de même que deux bâtons ou deux rayons de poussière sortent du van & vont tomber à terre.
La réalité de ce bâton ou rayon visuel, dont les Stoïciens ont parlé,
a été de nos jours heureusement démontrée par Descartes.