Kepler, Paralipomènes à Vitellion.


Chapitre I.



Pour la sphère,
le Créateur s'est amusé, dans sa grande sagesse, à la former à l'image de la sainte Trinité.
Le point central est donc comme une source pour la Sphère,
la surface est l'image du point intime,
et l'on conçoit chaque chemin pour y parvenir
comme engendré par une émanation infinie du point hors de lui-même.
Ceci engendre partout entre le point et la surface l'égalité la plus absolue,
l'union la plus étroite, la convenance, la connexion, la relation, la proportion, la symétrie les plus belles.
Et quoique le Centre, la Surface et l'Intervalle assurément soient trois,
ils ne font pourtant qu'un, de sorte que l'on ne peut, même en pensée,
en séparer un des autres sans que le tout soit détruit.




*



Kepler, Paralipomènes à Vitellion.


Chapitre I. Proposition. 3.



La lumière est apte à se propager par elle-même à l'infini.
Sa force de projection est infinie puisque la lumière n'a ni matière ni poids,
c'est à dire pas de résistance.
De sorte que pour elle, le rapport de la vertu au poids est infini.



*

Kepler, Paralipomènes à Vitellion.

Chapitre I. Proposition. 15.

On pourrait se demander si les couleurs elles-aussi
n'émettent pas en pleine nuit une luminosité qui leur est propre.
Mais cette question a mis à l'épreuve de maintes façons l'ingéniosité des philosophes les plus subtils, et l'obscurité en est telle qu'il n'est pas possible de la résoudre maintenant.


*

Kepler, Paralipomènes à Vitellion.

Chapitre I. Proposition. 32.
Je ne doute pas que nous soyons destinés à recueillir de nos propres yeux cette lumière, s'il nous arrive de sonder un jour la cachette du coeur, à l'abri de la lumière du jour, sans que cette flamme ne soit détruite.

α      ©