Kepler, Le
Songe,
ou l'Astronomie lunaire, Note 47 de l'auteur.
Telles étaient mes cérémonies,
tels
étaient mes rites.
Sur un écran
noir,
j'écrivais à
la craie en majuscules ce qui me paraissait convenir aux
spectateurs:
je traçais les lettres de droite à
gauche,
(voilà le rite magique!)
comme des lettres hébraïques.
Je suspendais cet écran
au-dehors à la
lumière du soleil, les
lettres
à l'envers
si bien que ce que j'avais écrit se trouvait
projeté
sur le mur blanc dans le bon sens.
Si un courant d'air agitait l'écran
au dehors,
à l'intérieur les lettres allaient &
venaient sur le mur avec un mouvement sinueux.
Kepler,
Paralipomènes
à Vitellion. Chapitre V. 18.
Alors que jusqu'à maintenant l'image
était un être de raison,
appelons désormais peintures
les figures des objets qui apparaissent
réellement
sur un papier ou sur un autre écran.
G.B. Della Porta,
La Magie naturelle. Livre IV. Chapitre 1.
. . . Le simulacre
entre dans la pupille,
comme par l'ouverture de la chambre
obscure,
& la lentille sphérique
du milieu de l'oeil joue le rôle
de l'écran;
chose qui, je le sais, plaira extrêmement aux
esprits
ingénieux.