Pico della Mirandola, Conclusiones Nongentae
Nothing is more harmful for a theologian
than frequent and assiduous exercise
in the mathematics of Euclid.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



A. Dürer, Instruction sur la manière de mesurer, Livre I.
Le très savant Euclide a défini les fondements de la géométrie.
Celui qui l'a bien compris
n'a pas besoin de ce qui est écrit ci-après.
 
 
 
 
 
 
 
 
 



Mersenne, La vérité des sciences, Livre I. 9.
Tous les angles droits seraient encore égaux,
Euclide étant le plus méchant homme du monde.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



Mersenne, La vérité des sciences, Livre I. 9.
S'il survenait quelque nouvelle hérésie,
qui se fondât sur les Éléments d'Euclide,
le souverain Pontife & les autres prélats
pourraient en défendre la lecture,
jusqu'à ce qu'ils vissent le danger passé,
& le venin de l'hérésie éteint.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



Mersenne, Harmonie Universelle.
Essai de moralités tirées de la pure Mathématique.

Si l'on voulait faire un Euclide Chrétien,
on pourrait commencer
par sa première définition:
le point est ce qui n'a nulle partie.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 




Mersenne, Harmonie Universelle
Livre De l'utilité des mathématiques. II.

Pic de la Mirandole,
dans la sixième de ses conclusions,
affirme que l'étude d'Euclide est nuisible aux théologiens.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



Bernard Lamy, Entretien sur les Sciences. VI.
Euclide est le père de la Géométrie,
mais il faut avouer qu'il ne l'a pas traitée
avec cette méthode
qu'a fait Mr Arnaud.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



Fontenelle, Éloge de Monsieur Varignon.
Un jour pendant qu'il était en Philosophie
aux Jésuites de Caen,
feuilletant par amusement différents Livres
dans la boutique d'un Libraire,
il tomba sur un Euclide,
& en lut les premières pages qui le charmèrent
non seulement par l'ordre & l'enchaînement des idées,
mais encore par la facilité qu'il se sentit à y entrer.
Il emporta l'Euclide chez lui,
& en fut toujours plus charmé pour les mêmes raisons.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



Fontenelle, Éloge de Monsieur Newton.
Pour apprendre les Mathématiques, il n'étudia point Euclide,
qui lui parut trop clair, trop simple,
indigne de lui prendre du temps;
il le savait presque avant de l'avoir lu,
& un coup d'oeil sur l'énoncé des Théorèmes les lui démontrait.
Il sauta tout d'un coup à des Livres
tels que la Géométrie de Descartes
& les Optiques de Kepler.
On lui pourrait appliquer ce que Lucain a dit du Nil,
dont les Anciens ne connaissaient point la source,
qu'il n'a pas été permis aux hommes
de voir le Nil faible & naissant.


Fontenelle, Éloge de Monsieur le Chevalier de Louville.
Le hasard lui fit tomber entre les mains
ce qu'il lui fallait,
& qu'il eût cherché, s'il en eût eu quelque idée,
les Élément d'Euclide par Henryon.
Il n'avait que douze ans,
& les lisant seul
il les entendit d'un bout à l'autre sans difficulté.
C'est de lui que l'on tient ce fait;
mais ceux qui l'ont connu n'ont pas hésité à l'en croire sur parole.