Empédocle. B.64.
Sur lui fond le désir,
par la vue évoqué,
à la mémoire.
Socrate:
C'est là un présent que nous a fait Mnémosyne,
la mère des Muses, que ce moule de cire
où vient s'empreindre tout ce dont nous pouvons
bien souhaiter nous souvenir.
Socrate:
Ce qui se passe alors n'est rien d'autre que de se figurer
que le douze,
le douze en lui-même,
celui dont l'empreinte existe dans le moule en cire,
est un onze.
Théétète:
C'est au moins ce qu'il semble bien!
*
Aristote, De la Mémoire et de la réminiscence. 450.b.
On pourrait se demander comment on se rappelle ce qui
n'est pas présent.
C'est qu'évidemment il faut penser que l'impression
produite,
grâce à la sensation, dans l'âme et
dans la partie du corps qui possède la sensation,
est comme une espèce de peinture, dont la possession,
disons-nous, constitue la mémoire.
En effet le mouvement produit dans l'esprit comme une
empreinte,
à la manière de ceux qui cachètent
un anneau.
C'est pourquoi aussi, ceux qui se trouvent dans un grand
mouvement
à cause de l'impression ou à cause de l'âge
n'ont pas de mémoire,
comme si le mouvement et le cachet étaient appliquée
sur une eau courante.
Socrate:
En tant que la nature toute entière est d'une
même famille,
en tant que tout a déjà été
appris par l'âme,
chercher & apprendre sont, en leur entier, une remémoration.
*
Aristote, Métaphysique. L. 1074. b.
Selon toute vraisemblance,
les divers arts & la Philosophie ont été,
à plusieurs reprises,
développés aussi loin que possible et chaque
fois perdus.