Plutarque, Vie de Marcellus. XXVII.

 Bien souvent les serviteurs d'Archimède devaient le trainer par force au bain
pour le laver, oindre et étuver,
là où encore dans les cendres du foyer,
il traçait quelques figures géométriques.
  Et, pendant qu'on l'oignait d'huiles de senteur,
il tirait avec le doigt des lignes dessus son corps nu;
tant il était transporté hors de soi en extase du plaisir qu'il prenait à l'étude de la géométrie,
& véritablement ravi de l'amour des Muses.


Plutarque, qu'il n'est pas doux de vivre selon Epicure  C.11.

& Archimède qui était si attentif à tracer ses figures de géométrie,
qu'il fallait que ses serviteurs l'en retirassent par force,
pour le mener laver et huiler en l'étuve,
encore quand il était là, traçait-il avec l'étrille dont on le frottait,
des figures sur la peau de son ventre.



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