Vergilius Maro, Publius,   Aeneis cum argumentis, sec V-VI.

Biblioteca Apostolica Vaticana    Vat.lat.3867


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M. Pierre de Nolhac
Les peintures des manuscrits de Virgile.
Mélanges de l'école française de Rome Année 1884

Le "Codex Romanus" de Virgile.
L'histoire du Romanus a été commencée par Montfaucon, qui, dans sa description de la bibliothèque Vaticane, établit que le ma-nuscrit provient de l'abbaye de Saint-Denis. On trouve en effet au quatrième feuillet ces mots d'une écriture du XII[° siècle : Iste liber est beati Dyon.


fol 3v :
Le poète est assis de face sur le coussin vert d'un siège élevé, les pieds sur un tabouret;
il tient dans les mains un rouleau de pourpre.
Il est vêtu d'une toge blanche laissant voir les bandes de pourpre de sa tunique
avec deux morceaux de même couleur dans le bas.
A sa droite est un pluteus, à sa gauche un scrinium fermé, tous deux du vermillon le plus vif

fol 9 :
Le poète plus petit qu'à la peinture 1, les pieds posés sur l'encadrement.
Le scrinium et le pluteus ont interverti leur place

fol 14 :
Le poète, un peu plus grand qu'à la peinture 2, mais le tout dans la même disposition.

fol 74v
Placée par erreur avant le sommaire du livre Ide l'Enéide.
Iris ailée, son écharpe verte, blanche et rouge développée en arc an dessus de la tête,
descend vers Turnus qui est tout armé et assis près d'un laurier (ef. IX, v. 2).




La richesse et luxe de ce manuscrit sont d'une époque barbare et n'ont rien à voir avec l'art antique.
...
Si, d'après les observations très rapides qui précèdent,
la composition et l'exécution de nos peintures témoignent d'une époque de décadence artistique fort avancée,
le manuscrit n'en a pas moins été en son temps une œuvre de luxe.